Des abeilles sauvages
Rencontrées hier soir
Dans les falaises de Gwalior
Peignent d’or mes yeux et mes lèvres
Pour la galaxie filante des nuits d’attente.
Le sourire s’endort mouillé d’aubes
Surpris en rosée.

L’amour et le désir se rencontrent.

Les bleuets regardent la joie dans les blés
Avec les cris lumineux des alouettes
Essaimées soudain du soleil éclos des nuages
Des étangs et des milans dans les yeux des mésanges vertes.
L’enfant dessine des fleurs aux papillons
Aux envols immenses des musiques d’oiseaux
Aux regards infinis plissés aux soleils sans ombre.

Le sourire attend la caresse des yeux éperdus.

Les haies se regardent en troupeaux de lucioles
En cigales enivrées de fleuves et de tournesols
Dans les plaines où s’endort le soleil de l’été
Avec les criquets et les hippopotames
Sur le sentier où s’effeuillent les canneliers
Les songes et les renards du désert
Avec les rires insouciants
Les courses folles sur la rive.

Les arbres joignent leurs mains aux lèvres du vent
Ils racontent les tendresses de l’hiver sous la neige
Les yeux solaires des perdrix blanches du nord
Les hermines et les loutres du fleuve Amour
En attendant la chaleur dans les branches
Dans le givre fleuri
Dans les aubépines et les pruniers
Où tressaille le désir du printemps.

Danse de sourires dans les yeux des libellules

Août-septembre 2011